Aujourd’hui, Axandus part à la rencontre d’une start-up que nous accompagnons depuis février 2021. Safehear propose des équipements de protection auditive de nouvelle génération.

Bonjour Hélena, Antoine, pourriez-vous vous présenter rapidement et nous dire comment a démarré l’aventure SafeHear ?

Nous sommes deux fondateurs de 23 et 25 ans. Héléna est notre CEO, c’est elle qui gère la partie business de la société. Antoine est notre CTO, c’est lui s’occupe de la partie innovation. Tous les deux originaires de Grenoble, nous nous sommes rencontrés lors d’un concours d’innovation appelé Campus Création.

Antoine avait l’idée de révolutionner les protections auditives en y apportant des technologies de ruptures. L’idée lui est venue à la suite de la perte d’audition de certains de ses amis pendant des concerts. Héléna, elle, était très intéressée par les start-up et cherchait à rejoindre quelqu’un sur un projet.
À la fin du concours, Safehear a obtenu le premier prix. Cela nous a donné un premier budget que nous avons consacré au prototypage.

Par la suite, nous avons continué à remporter plusieurs concours avant de décider qu’il était temps de se lancer pour de vrai. Héléna, qui sortait d’études, a alors décidé de se mettre à temps plein sur Safehear. Antoine, lui, entrait à ce moment en école d’ingénieurs.

Et votre projet alors ? Dites-nous en plus sur votre entreprise et les solutions qu’elle propose.

Safehear est une jeune entreprise lyonnaise qui a conçu « Louis » : une protection auditive communicante destinée à l’industrie.
Le constat que nous avons fait est le suivant : les protections auditives portées dans les usines fonctionnent tellement bien qu’elles isolent les opérateurs de leur environnement : dialoguer ou entendre un danger à proximité est quasiment impossible. Les salariés se mettent en danger et ne travaillent pas dans de bonnes conditions.

D’ailleurs nous avons fait réaliser une vidéo qui retrace le concept.

Depuis la création de notre société en février 2020, nous développons des technologies audio et radio en partenariat avec l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) ou encore STMicroelectronics. Nous avons pour volonté de rester une entreprise technologique en orientant nos développements selon les besoins et attentes que nous détectons sur le marché.

Quel beau projet ! Pouvez-vous nous décrire un peu votre parcours d’entrepreneurs et nous dire ce qui vous a amené dans notre accélérateur industriel ?

Après un an d’incubation chez 1Kubator, une labélisation Deeptech et French Tech Seed auprès de la BPI, et une première levée de fonds nous avons finalisé le développement d’un premier prototype en avril 2021.
Nous avons effectué de nombreux tests terrains avec des entreprises industrielles partenaires.

Puis, nous avons également mis en place des itérations sur notre produit, de sorte à développer une solution en parfaite adéquation avec les attentes et besoins marché.

Enfin, nous avons cherché à passer à l’étape supérieure : l’industrialisation, nous sommes donc entrés en contact avec Axandus pour la fabrication de notre produit.

Pour quels types de travaux avez-vous fait appel à notre accélérateur industriel et comment se passe votre accompagnement ?

Nous sommes arrivés chez Axandus avec un MVP (ndlr : Minimum Viable Product) qui fonctionnait. Il a d’abord été nécessaire de faire une phase d’amorçage pour nous donner une première idée des fonds à lever pour la suite du projet. Sur cette base, nous avons pu commencer à décomposer le produit en plusieurs parties pour le rendre industrialisable.
Aujourd’hui, nous avons énormément avancé et avons un produit qui ressemble en tout point au produit dans sa version finale. Ceci a été possible grâce à une roadmap établie entre notre CTO et le chargé d’affaire Denis Faure. Le travail se passant de manière très fluide et la roadmap étant respectée, nous allons pouvoir lancer une production de quelques centaines d’unités prochainement dans l’usine de EFI Automotive à Joinville.

« Les start-up en lancement ne doivent pas hésiter à s’entourer d’experts de chaque partie pour éviter les retards. »

Quels conseils pourriez-vous donner à une entreprise qui souhaite se lancer dans l’industrialisation de son produit ?

Le conseil à donner à des start-up en lancement est de ne pas hésiter à s’entourer d’experts de chaque partie pour éviter les retards. Ce sera probablement plus cher, mais la fiabilité sera telle que les prochaines étapes de financements se passeront dans les meilleures conditions.
Que ce soit au niveau R & D, au niveau industriel, au niveau administratif et juridique… Impossible pour les fondateurs de tout gérer. La phase d’arrivée de mise sur le marché est très chargée, le conseil est de ne pas hésiter à s’entourer sans attendre d’être débordé.

Recommanderiez-vous Axandus et si oui, pour quelles raisons ?

Sans aucune hésitation, nous recommandons Axandus aux start-up en lancement avec qui nous discutons. La transparence, la fluidité de communication rendent les choses simples et compréhensibles. À notre stade de développement, c’est la clé de la réussite !